Sante-Social-2013-2014

Rédigé par Fanny T.

Le Lundi 31 mars 2014 de 9 heures à 11 heures, nous avons reçu la visite de 2 professionnelles Sonia et Rebecca, qui sont des éducatrices spécialisées du CHRS «Le Phare » (Centre d'hébergement et de réinsertion sociale) situé rue de Lille à Béthune. Ces deux professionnelles sont venues pour nous présenter leur métier et leur travail au quotidien avec les SDF.

Pour effectuer ce métier, il faut obtenir un BAC puis éventuellement faire une préparation au concours et donc ensuite passer un concours d'éducateur spécialisé ou faire une formation de moniteur-éducateur.

Dans le centre d'hébergement et de réinsertion sociale qui est ouvert 24 h/24 et 7 j/7, on y accueille essentiellement des hommes, les femmes sont exceptionnellement acceptées car si les hommes et les femmes étaient acceptés dans la même structure, il y aurait plus de complications.

Dans le personnel, on trouve des maîtresses de maison, une infirmière, des médecins, un travailleur social, un directeur, des veilleurs de nuits, des éducateurs spécialisés et une équipe de rue.

Il y a un effectif de 29 places places avec 7 places d'urgences dont 2 chambres réservées pour les personnes en situations d'handicap et 6 places en extensions pour l'hiver mais les places manquent encore, la preuve certains SDF sont obligés de dormir dans des lits de camps, à l'intérieur de la salle de sport.

Dans les périodes hivernales, le centre est obligé d'accueillir toutes les personnes en demande d'asile.

En 2007, les personnes SDF était principalement des personnes âgées et il y a 4 ans, donc en 2010, c'était principalement les jeunes souvent de plus de 18 ans et en ce jour, le nombre de personnes SDF dans ce centre est égal de part chez les jeunes et les personnes âgées. Les personnes accueillies dans le centre restent environ 3 à 4 ans, voir plus si leur situation n'est pas encore stabilisée.

Certaines personnes refusent d'entrer dans le centre mais une fois qu'il y ont vu le cadre, ils ne veulent plus repartir. D'autres refusent d'y entrer car ils ont en leur possession un animal de compagnie qui est le plus souvent un chien et ne veulent pas l'abandonner car pour eux c'est un peu leur seule raison de rester debout et de se rattacher à « quelque chose ». Mais depuis 2011, le CHRS de Béthune accepte les chiens mais la place reste minimum, 2 chiens maximum sont acceptés dans un chenil mais cela pose les problèmes de la nourriture et des soins de l'animal (vaccination etc...).

Beaucoup de personnes s'en sortent mais la seule clé de la réussite est la motivation. Les vêtements que portent les SDF du centre sont des dons que les particuliers leur offre et parfois les écoles lors d'intervention comme celle de ce jour.

Les SDF possédant un salaire doivent donner une participation de 30% de leur revenu. Il y a des différences entre les personnes SDF étrangères et les françaises car souvent les personnes étrangères sont sans papiers et la barrière de la langue est un problème. C'est souvent un frein pour instaurer une relation de confiance. Les démarchent ne sont pas les mêmes pour les personnes étrangères. Si le centre ne peut les accueillir, des structures autres que le CHRS sont adaptées pour elles.

Dans ce centre, il y a un règlement à respecter, à 18 h 30 maximum les personnes résidents dans ce centre doivent être rentrés. L'alcool est formellement interdit dans le centre, si jamais un des résidents est soupçonné d'avoir de l'alcool caché quelque part, il peut être fouillé lui et sa chambre, si jamais de l'alcool est retrouvé une sanction sera prise comme par exemple des jours d'exclusions.

Pour finir, nous avons demandé à ces 2 professionnelles s'ils aimaient leur métier. L'une a répondu qu'elle aimait son travail car il n'y avait pas de routine, qu'il y a plusieurs suivis donc plusieurs cas et tous sont différents et qu'elle aimait ce public là, en l'occurrence les SDF. L'autre a répondu aussi qu'elle aimait aussi son travail car il n'y avait pas non plus de routine et qu'elle préférait aussi ce public là. Cette intervention nous à fait découvrir un nouveau métier, très intéressant et peut-être que certains et certaines d'entre nous se dirigerons vers ce métier.